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Полине Виардо - Письма (1850-1854) - Мемуары и переписка- Тургенев Иван Сергеевич8, 20 сентября (20 сентября, 2 октября) 1853, Спасское Spasskoie, le 8/20 septembre 1853. Bonjour, theuerste Freundinn.-- Je suis encore plonge jusqu'au cou dans mes affaires. Ne m'etanl jamais prepare a cette espece d'exercice, j'ai assez de peine a m'en tirer.-- Cependant, je commence a y voir clair.-- Les deux annees de la gestion de T<ioutcheff> m'auront coule cher! - 300 000 francs ont ete depenses - dont, je n'ai touche pour ma personne que 40.-- Quelques dettes ont ete payees.-- Mais 100 000 fr. bien certainement ont ete jetes par la fenetre... T<ioutcheff> n'a opere aucune reforme, au contraire il a augmente les gages de tout le monde - {Далее зачеркнуто: n'ay<ant>} il ne bougeait pas de Spasskoie - et les revenus de tous mes autres biens ont baisse d'un tiers - il ne s'entendait ni a vendre ni a acheter, etc. C'est ma faute a moi d'avoir cru trouver en lui un homme propre a administrer un bien - il faut que je tache de la reparer. Je vais y travailler tout cet hiver - je {Далее зачеркнуты слова: ne bouge pas et} n'irai pas a Orel comme j'en avais l'intention.-- T<ioutcheff> et sa famille sont encore ici - ils ne partiront pas avant une quinzaine de jours - nous sommes restes bons amis - je le repete - il n'y a pas do sa faute dans tout cela. Vous m'ecrivez assez rarement, chere amie. Ce 20 septembre. Votre bonne et chere lettre de Courtavenel (avec celles de Mme Garcia et de la petite) est venue donner un dementi aux dernieres paroles que j'ecrivais il y a douze jours1.-- Merci, liebe Freundinn - dans cet instant j'embrasse mentalement avec reconnaissance et tendresse vos cheres mains.--Plus que jamais - j'ai besoin de vos lettres a present.-- Je viens de faire les premiers pas sur un chemin que je ne croyais jamais devoir parcourir - a l'ennui de la solitude va s'ajouter pour moi le malaise, cause par un changement total d'occupations.-- Je dois abandonner le travail que j'aimais et auquel j'etais habitue et prepare - pour me livrer a un autre que la necessite m'impose... Cependant, je ne desespere pas d'en venir a bout - et d'en tirer meme quelque utilite.-- Ge premier hiver sera difficile - cela marchera mieux peut-etre plus tard - et je pourrai revenir a mes habitudes litteraires et autres... Mais d'ici la, adieu, mon roman2! Ma lettre sera forcement courte et, insignifiante - je vous assure que je n'ai pas quinze minutes libres par jour.-- C'est le temps le plus affaire de l'annee - l'automne - et puis nous avons tant de choses sur les bras! Je vous prie d'embrasser Paulinelte de ma part et recommandez lui d'etre bien sage. Je lui envoie de mes cheveux . Il y a eu tres peu de gibier cette annee et je n'ai pas le temps d'aller a la chasse.-- J'espere que l'accident survenu a V<iardot) n'a laisse aucune suite - je lui enverrai comme par le passe le budget de mes exploits de chasseur - ca a ete fort peu de chose. Nous avons eu - et nous avons encore le cholera tout autour de nous - mais Spasskoie a ete epargne jusqu'a present.-- 11 s'avance vers la France - soyez prudente! Je vous ecrirai mardi prochain - car en verite cette lettre est ridicule.-- Mille amities a tout le monde, mon affection entiere, pleine et inalterable a vous.-- J'embrasse vos cheres et belles mains.-- Soyez heureuse et benie. Votre J. T. |
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