Полине Тургеневой - Письма (1855--1858) - Мемуары и переписка- Тургенев Иван Сергеевич

19 (31) января 1858. Рим

Се 31 janvier 1858.

Rome.

J'ai reeu tes deux lettres, ma chere Paulinette; tu es bien gentille de m'ecrire souvent1 - mais bon Dieu! quel griffonnage! Tu deviens presque illisible. Voyons, soigne; donc un peu ton ecriture.

Je te demande pardon d'avoir oublie de mettre la bonne! adresse et de t'avoir fait donner un savon. Quant a la grave question de la robe, je ne demande pas mieux que de t'en faire faire une; mais puisque a la reception de cette lettre Mme Viardot se trouvera a Paris2 - c'est elle que je charge de decider la couleur etc. et d'y mettre le prix. Je puis bien aller jusqu'a cent francs - enfin c'est elle qui decidera.; Tu seras bien contente de la revoir, n'est-ce pas? Je vais; te charger d'une commission qui te sera agreable; en la remerciant embrasse-lui les deux mains bien fort, a moa| intention.

Je vois avec plaisir que la famille T3 af de l'affection pour toi; j'espere que de ton cote tu aimesj beaucoup toutes ces personnes.

Quant a la velleite de coquetterie que tu sens en toi - il ne faut pas s'en consoler en se disant que tout le monde est ainsi; il faut lutter la contre, car tu auras beau faire - il t'en restera toujours assez; tandis que si tu te laisses aller a la derive, tu n'en auras que trop.

Tu ne me parles pas de ton piano, j'espere que tu ne le negliges pas.

Raconte-moi cette noce et le bal auxquels tu vas assister. Donne-moi des nouvelles de M. Viardot - j'espere que la maladie n'est pas grave.

Tu diras a la psse Catherine4 que je lui ecrirai une lettre l'un de ces jours. Je compte etre a Paris vers le 10 du mois d'avril, peut-etre meme y serai-je pour les fetes de Paques - mais pas avant.

En attendant, je t'embrasse sur les deux joues et te prie de penser a moi et de travailler ferme.

Ton pere

J. Tourgueneff.

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