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Полине Виардо - Письма (1866-июнь 1867) - Мемуары и переписка- Тургенев Иван Сергеевич25 января (6 февраля) 1867. Баден-Баден No 1 Bade. Schillerstrasse, 277. Mercredi, 6 février 1867. 2 heures. Vous êtes déjà au-delà de Carlsruhe dans ce moment, theuerste, ümigst geliebte Freundinn - et me voilà assis à ma table et vous suivant par la pensée. Il fait un temps affreux - des rafales de vent viennent à chaque instant se heurter contre les vitres. Mais je me console à l'idée qu'il ne fait pas froid, chose importante surtout pour le voyage et que vous et Didie vous êtes confortablement casées dans un wagon où l'on ne fume pas. Mes meilleurs vœux vous accompagnent et demain - en me réveillant, ma première pensée sera pour vous. Je me dirai: ah! les voilà établies dans de bons lits chauds et elles se reposent des fatigues du voyage1. Je le ferai bientôt aussi, ce voyage2, s'il plaît à Dieu: il me semble que mon pied va mieux depuis ce matin. J'ai l'intention dé me soigner d'une faèon extraordinaire - pour être prêt et archiprêt jeudi prochain3. Dieu! quel bonheur j'ai eu de vous lire les fragments de mon roman4! Je vais écrire beaucoup maintenant - uniquement pour me procurer ce bonheur. L'impression que tout cela vous faisait se répercutait en moi cent fois - comme un écho de montagne; il n'y avait pas que l'auteur en moi, qui se sentait heureux.-- A Berlin, je ne vous épargnerai pas une ligne et il faudra que vous me donniez le "bon" d'imprimer: je changerai ou j'ôterai tout ce qui ne voua plaira pas.-- О meine Freundinn, Ich bin so glücklich bei dem Gedanken, das ailes, ailes in mir mit Ihrem Wesen auf das Innigste verknüpft ist, und von Ihnen abhängt. Bin Ich ein Baum, so sind Sie zugleich meine Wurzel und meine Krone. Pas de lettre d'Olive - mais une nouvelle lettre de mon oncle, qui geint et se désespère sans rime ni raison, comme le petit Loulou5 à table. Voilà encore une besogne, qu'il faut tâcher d'achever aussi vite que possible6. 3 heures et quart.-- Une éclaircie de soleil.-- Vous êtes maintenant entre Heidelberg et Frankfort - déjà si loin - si loin! que de montagnes, que de rivières entre nous ! Allons! il faut se dire que c'était nécessaire.-- Bon et heureux voyage! Je vous écrirai demain et vous enverrai la lettre après-demain. Ce soir, je vais me remettre au travail7 - pendant que tout le monde sera au théâtre. Pauvre petite Marianne! a-t-elle assez amèrement pleuré8. A demain; Ich küsse die lieben schönen Hände. Leben sie recht wohl. J'embrasse aussi Didie. Der Ihrige J. T. |
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