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А. П. Голицыну - Письма (Июнь 1867 - июнь 1868) - Мемуары и переписка- Тургенев Иван Сергеевич14 (26) июля 1867. Баден-Баден Bade. Schillerstrasse, 7. Ce 26 juillet 67. Monsieur, Je viens de parcourir les premier schapitres de "Fumée" dans "Le Correspondant"l - et je vous avouerai avec franchise que je n'ai pas pu me défendre d'un sentiment pénible en voyant mon nom mis sous un travail qui fourmille - il faut le dire - de fautes et de contresens. Vous n'avez pas tenu compte des corrections, que je me suis hâté de vous envoyer par l'entremise de Mr Mérimée; il était donc pour le moins inutile de me faire parvenir ces épreuves. Je ne réclame pas contre les suppressions, affaiblissements d'expressions etc. - que vous avez crus nécessaires - mais je ne puis admettre qu'on me fasse dire noir {Далее зачеркнуто: quand} où je dis noir {Так в подлиннике.}. Comment voulez-vous que j'accepte des non-sens aussi absolus que ceux-ci - p.691.I.3 - au lieu de: "Guéris-moi - je meurs de maladie, de faiblesse (от болести)" on a mis: "je meurs... d'abondance de biens"2!! Ou bien encore - p. 693.I.11. d'en bas - au lieu de dire: "un bon élève voit les fautes de son maître - mais garde sur elles un silence respectueux, car ces fautes elles-mêmes renferment un enseignement salutaire" - il y a: "un bon professeur voit les fautes de son élève" etc,3 - de faèon que c'est la Russie qui est le professeur et l'Europe - l'élève!.. Et cela dans la bouche de Potouguine! Je ne finirai pas si je voulais compter toutes les fautes de cette traduction.-- Vous n'avez du reste qu'à jeter un regard sur les épreuves, que j'ai envoyées à Mr Mérimée. Je vous avoue aussi qu'avec les scrupules dont vousmefaites part dans votre dernière lettre quant à l'effet que produirait sur des mères de famille certaine page concernant les rapports de Potouguine et d'Irène - je ne comprends pas que vous ayez songé à traduire ma nouvelle: les rapports de Litvinof et d'Irène sont bien autrement explicites - et je ne vois aucun moyen de les gazer, à moins de faire des changements si complets, qu'ils dénatureraient tout le récit. Je suis désolé de le dire, Monsieur, mais si j'avais pu prévoir tout ceci - je crois que je vous aurais prié d'abandonner votre idée.-- Si la chose est faisable, il vaudrait peut-être mieux de s'en tenir au fragment publié. En tout cas, Monsieur, je vous prie bien instamment de m'envoyer dorénavant les épreuves à temps et de prendre en considération mes corrections qui ne portèrent jamais que sur le sens des mots et des phrases. Agréez, Monsieur, L'assurances de mes sentiments distingués, J. Tourguéneff. |
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